Respirer, c'est vivre ! La respiration a une caractéristique particulière : « On n’arrête jamais de respirer, mais on peut décider de retenir son souffle un temps donné ».
En effet, elle est régulée de façon automatique par l’action du système nerveux autonome et en même temps sous l’influence du psychisme conscient.
Elle peut être ainsi un reflet intime du lien entre notre moi profond et notre corps.
C’est aussi un organe d’échange entre soi et l’extérieur qui témoigne de la façon dont nous entrons en relation avec le monde qui nous entoure.
La respiration, par son action d’échange (émission de gaz carbonique, réception d’oxygène), est un symbole vivant, de notre lien avec l’extérieur et de notre façon d’entrer en relation avec lui. Notre manière de respirer est un reflet intime de ce que nous en vivons au plus profond de nous.
L’air ambiant contient environ 20% d’oxygène. Nos poumons vont puiser cet oxygène, puis le sang sert de véhicule pour le transporter jusqu’aux cellules. Les poumons, en partenariat avec les reins, vont également éliminer les déchets acides de ces cellules sous forme de gaz carbonique.
Un système de mesure va contrôler continuellement les besoins de l’organisme et adapter l’activité de ces deux organes, de façon à maintenir à un chiffre constant le pourcentage des acides dans l’organisme.
Ce taux est très précis et ne doit pas varier, sans quoi la vie ne serait pas possible. Tout cela se fait de façon automatique sans que nous puissions intervenir (on n’arrête jamais de respirer).
Cependant, le poumon est aussi le seul organe du corps sous l’influence à la fois de ce système de régulation automatique et du conscient (on peut retenir ou accélérer, un certain temps, sa respiration de façon volontaire).
Cela implique également qu’elle peut se modifier sous l’action de nos émotions (le souffle coupé par la surprise, le souffle court par la peur, accéléré par le stress, tousser par gêne, etc...), et qu’on peut intervenir pour la perfectionner.
L’état de tension psychique ou émotionnel va se manifester, en règle générale, par des tensions dans l’abdomen et dans la zone du plexus solaire et entraver le mouvement naturel du diaphragme. C’est ainsi qu’on peut se retrouver avec une sensation de gêne respiratoire, simplement après avoir vécu quelques émotions fortes.
Mécaniquement, la respiration se réalise à 80% par les mouvements du diaphragme.
Ce muscle, au repos, présente une forme de parachute.
A l’inspiration, il va se creuser vers le bas et venir pousser sur tout l’abdomen, produisant un massage naturel des organes qu’il contient. A l’expiration, il va reprendre sa position initiale en se relâchant.
Le diaphragme s’attache en avant à la pointe du sternum et aux côtes, et en arrière à plusieurs vertèbres lombaires.
Aussi son fonctionnement mécanique agit de façon permanente sur la mobilité des articulations du squelette par une réaction en chaîne. En poussant sur l’abdomen à l’inspiration, il vient également exercer une action profitable sur les articulations du bassin.
De plus, par un phénomène de pression, chaque mouvement respiratoire participe à la circulation du sang veineux.
On comprend alors comment, mécaniquement, un état de stress prolongé va pouvoir engendrer et nourrir un ensemble de perturbations et les bénéfices qu’on peut retirer d’un travail respiratoire.