Elles permettent de rétablir ou conserver l’équilibre indispensable à notre santé.
On s'en sert contre plusieurs affections (toux, maux de tête, sinusite, asthme, problèmes digestifs, insomnie, fatigue, blessures sportives, pelade), mais son action la plus remarquable est de nature antiseptique (contre les bactéries, les virus, les champignons et les parasites). On s'en sert également pour l'hygiène des espaces intérieurs (prévention et traitement des maladies infectieuses), en soins esthétiques et pour la détente. Elle a également une action bienfaisante sur le plan psychologique et permet de lutter contrer l’anxiété.
Ainsi grâce à leurs extraordinaires pouvoirs anti-infectieux, et à leur action protectrice et bienfaisante, les huiles essentielles nous procurent de très nombreux bienfaits. Elles développent une revitalisation intense de l'organisme.
Depuis des milliers d'années, les huiles essentielles sont utilisées couramment en cuisine, en médecine, en parfumerie et dans l'industrie cosmétique. Mais, c'est à la fin du XIXe siècle, en France, que l'aromathérapie prend son essor, au moment où l’on prouvait scientifiquement la capacité des huiles essentielles à neutraliser les bactéries.
Caractéristiques des huiles essentielles :
L’huile essentielle est une substance odorante volatile produite par certaines plantes et pouvant être extraite sous forme de liquide. Il s'agit de la sécrétion naturelle élaborée par le végétal et contenue dans les cellules de la plante. Elles peuvent être localisées aussi bien dans les fleurs, le calice, les feuilles, les fruits, la tige que dans les écorces, les graines ou les racines. Bien qu'on les appelle huiles, ces substances ne contiennent aucun corps gras, comme les huiles végétales obtenues avec des pressoirs (huile de tournesol, de maïs, d'amande douce, etc.). La plupart des huiles essentielles sont incolores ou jaunes, avec des nuances très variées allant du jaune verdâtre au brun rouge. Très volatiles, les huiles essentielles ne rancissent pas, sont solubles dans l'huile et dans l'alcool, mais pas dans l'eau.
Le règne végétal compte plusieurs centaines de milliers d'espèces et 4 000 d'entre elles fabriquent des essences aromatiques. Toutefois, seulement quelques centaines le font en quantité suffisante pour qu'on puisse les extraire. Il faut beaucoup de travail pour produire une petite quantité d’huile essentielle pure. Aujourd'hui, l'extraction se fait surtout selon trois procédés. - Pression à froid, pour les zestes d’agrumes comme l’orange ou le citron. - Extraction par solvant, dont le dioxyde de carbone, surtout pour les fleurs fragiles. - Distillation à la vapeur, un procédé inventé au XIe siècle et le plus utilisé aujourd'hui.
L'extraction des huiles essentielles est coûteuse, surtout à cause de la très grande quantité de matière première nécessaire. Par exemple, pour obtenir 1 kg d'huile essentielle, il faut 100 kg de lavande, 7 tonnes de mélisse, 4 tonnes de rose, 1 tonne de verveine, 3,3 tonnes de violette … Ce faible rendement explique le prix élevé de certaines huiles et la tentation de les falsifier en les mélangeant avec d’autres molécules, d’autres huiles essentielles ou des molécules de synthèse. C'est pour cela qu'une huile essentielle thérapeutique doit subir des contrôles réguliers et approfondis : chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse. Pour définir l'action thérapeutique d'une huile essentielle, l'aromathérapie scientifique exige une très bonne connaissance de la classification botanique des plantes aromatiques et des constituants chimiques et chémotypés.
Obtention des huiles essentielles par distillation des végétaux et entraînement par la vapeur d’eau : C’est le procédé le plus courant. Selon l'huile désirée, on prendra tout ou partie d'une plante spécifique pour en extraite la quintessence, à des fins médicales ou hygiéniques. La composition des huiles essentielles est très complexe. Terpènes, aldéhydes, cétones, phénol, lactones, esters, sont des composants que l'on retrouve dans les huiles essentielles. Dans la cuve d’un alambic, on place les plantes à distiller dans un panier qui servira au relevage. La cuve étant hermétiquement fermée, on fait traverser les plantes par de la vapeur d’eau. La vapeur, en circulant à travers les plantes, se charge des principes actifs et entraîne les arômes des plantes à travers le col de cygne, puis vers un tube en forme de serpentin qui baigne dans une cuve remplie d’eau froide. La vapeur se refroidit au passage, et se condense en gouttelettes et arrive dans la troisième cuve: l'essencier.
Cette vapeur condensée, se sépare en deux éléments par différence de densité : l’huile essentielle et l’eau florale. La plupart des essences sont plus légères que l’eau et elles sont récupérées dans la partie supérieure du séparateur, appelé aussi essencier ou vase florentin.
Précautions à prendre :
Les huiles essentielles sont très concentrées en éléments chimiques actifs et peuvent présenter certains dangers. Plusieurs composés sont irritants ou allergènes pour la peau et les muqueuses. D'autres peuvent être toxiques à forte dose ou sur une longue période.
En ce qui concerne l'usage interne, il faut savoir que certains chémotypes, comme les cétones, neurotoxiques et abortives, sont des poisons et ne doivent jamais être absorbés. Les phénols, dermo-toxiques, hépatotoxiques, sont à prendre en même temps qu'un hépato-protecteur du type desmodium ou chardon-marie. Les furocoumarines sont photo-sensibilisantes par voie transcutanée (souvent des citrus). Donc avec les phénols et les furocoumarines, éviter la peau.
Les huiles essentielles ne doivent pas, en principe, être ingérées pures. Il importe donc de bien se conformer aux recommandations d’utilisation. Posologies maximales par voie orale : De manière générale : maximum 12 gouttes par jour en 4 prises quelque soit l’huile essentielle. Pour les phénols : maximum 6 gouttes par jour en 3 prises et pour les cétones : maximum 4 gouttes par jour en 2 prises.
Propriétés des huiles essentielles :
La composition chimique des huiles essentielles varie en fonction du pays de récolte, de l'altitude, de l'ensoleillement, des conditions de récolte, de la qualité de la distillation, de l'entreposage (chémotype) : ces facteurs peuvent modifier leurs propriétés. Ces propriétés sont multiples, en voici quelques unes : - Désodorisantes, parfumantes : en diffusion dans l’atmosphère, ou diluées dans les produits de nettoyage, les huiles essentielles désinfectent, désodorisent et parfument agréablement l’air. - Analgésiques, antalgiques : (Camomille, Pin, Lavande, Menthe) - Antibactériennes : de nombreuses huiles essentielles ont une action antibactérienne, toutefois les plus puissantes sont celles qui contiennent des phénols. (carvacrol, thymol, eugénol, aldéhyde cinnamique, monoterpénols, etc.) - Antifongiques : les huiles essentielles ont un grand pouvoir antifongique aérien et cutané. - Anti-inflammatoires : (dues aux aldéhydes, au chamazulène, etc.) (Citron, Encens, Géranium) - Antiseptiques : Toutes les huiles essentielles d’agrumes sont de remarquables antiseptiques en diffusion dans l’atmosphère. - Antivirales : les huiles essentielles stoppent la progression virale (dues aux monoterpénols, monoterpénals, etc.). Il est démontré que les huiles essentielles potentialisent le terrain enzymatique du patient afin que celui-ci mette en place ses capacités d’auto-guérison. - Calmantes (Camomille, Myrrhe, Orange) - Cicatrisantes (Eucalyptus, Lavande, Hysope, Romarin). - Protectrices : éloignent les insectes (Girofle, Menthe), éloignent les moustiques (Citronnelle, Géranium), sont d’excellents antimites (Cèdre, Bois de Rose et Patchouli). - Tonifiantes (Menthe, Poivre noir, Romarin, Bois de santal, Sauge)
Comment les huiles essentielles agissent-elles sur l'organisme ?
L'odorat est un sens vital qui permet d'appréhender notre environnement. Par l'odorat, nous percevons des messages, bons ou mauvais, qui influencent nos états d'âme et guident notre mode de fonctionnement. Nous avons tous une odeur qui nous rappelle tel ou tel souvenir.
L'aromathérapie utilise ces "mémoires" pour agir en surface ou en profondeur sur notre santé et notre bien-être. En stimulant le système nerveux, les arômes des huiles essentielles lancent un ordre d'autorégulation.
Plus précisément, l'aromathérapie prépare le corps à lutter contre la maladie en stimulant le réflexe d'auto-guérison et en modifiant la structure chimique des liquides corporels (la salive, le sang, la lymphe). Les huiles essentielles ont également une influence sur les sécrétions hormonales, sur l'équilibre endocrinien et sur les réactions neurovégétatives corporelles.
Toutes les huiles essentielles chémotypées ont une telle affinité pour la peau qu'il suffit de quelques secondes pour être absorbées par la couche cutanée puis diffusées dans la microcirculation périphérique avant de se retrouver dans la circulation sanguine générale pour y exercer leur action thérapeutique.
Les odeurs, agréables ou désagréables, agissent au plus profond de nos subtils mécanismes régulateurs nerveux et hormonaux, de plusieurs manières et à plusieurs niveaux en même temps. Leur action générale est de modifier le terrain. Par mesures bioélectroniques du milieu intérieur (sang, salive, urines), les scientifiques comme Louis-Claude Vincent, ont montré par exemple que les terpènes des conifères de type a-pinènes abaissent le rH2 sanguin (coefficient d'oxydo-réduction). Or nous savons que la plupart des maladies de civilisation correspondent à une dégradation du terrain organique qui s'oxyde (augmentation du rH2), s'alcalinise (augmentation du pH) et s'encrasse (baisse de la résistivité). Leur action directe sur certains organes et glandes est la plus connue. Cette action s'explique par leur ressemblance avec des molécules organiques (hormones, médiateurs chimiques).
Leur action énergétique s'explique par les charges électriques portées par les molécules aromatiques. Les molécules négativantes (éthers, esters), qui apportent des électrons, sont antispasmodiques, calmantes, relaxantes et anti-inflammatoires. Les molécules positivantes (alcools, phénols) captent des électrons ou ajoutent des protons, tonifiant l'organisme et renforçant son niveau d'énergie. Certaines stimulent le système nerveux sympathique : basilic européen (feuilles de laitue), bois de rose, citron zeste, copaïba, épinette noire, pin sylvestre, sarriette... (Action tonique stimulante). D'autres calment le système nerveux sympathique : angélique archangélique, basilic tropical, lavande vraie, lavande aspic, mandarine, mélisse, verveine citronnelle, ylang-ylang. Le tonus parasympathique est freiné par le cyprès, l'estragon... L'action informationnelle des huiles essentielles s'effectue via le nerf olfactif au niveau du cerveau limbique, lequel contrôle l'ensemble de nos réactions végétatives en les accélérant ou en les ralentissant (sensation de bien-être ou de malaise liée à l'image olfactive, stress, stimulation ou inhibition de la libido).
D'autre part, toutes les huiles essentielles sont plus ou moins bactéricides (contre les bactéries) et anti-inflammatoires, 30% sont aussi virucides (contre les virus) et antifongiques (détruisent les champignons). Contrairement aux antibiotiques qui provoquent des dommages aux cellules en ciblant les bactéries, elles cernent exactement les germes microbiens, renforçant par là-même les souches immunitaires. De même, la majorité est cicatrisante, stimule la circulation sanguine ou a un effet régulateur sur le système nerveux. Si une huile possède de nombreuses indications, les principes actifs cibleront plus spécifiquement la partie à soigner. Lorsque survient la guérison, le terrain étant amélioré, la capacité d'immunité est renforcée et le corps n'est pas affaibli.
Les huiles essentielles associent toujours plusieurs propriétés. A l’inverse d’un médicament chimique, qui ne possède qu’un seul principe actif, chaque huile essentielle en compte plusieurs dizaines à des centaines (jusqu’à deux mille !) qui se renforcent les uns les autres.
Les propriétés conjuguées des huiles essentielles leur confèrent un pouvoir particulier, celui de renforcer le terrain de la personne et de stimuler ainsi ses défenses naturelles. Grâce à cela, les huiles essentielles sont actives sur de nombreuses maladies chroniques ou récidivantes.
Rappelons que la maladie est très souvent le résultat de l'encrassement de l'organisme. Il ne peut plus alors se défendre contre les agresseurs et se laisse envahir. Le corps, les organes se comportent alors de façon anarchique, trahissant l'état général. Pour drainer et évacuer les agents pathogènes, le corps possède des circuits d'élimination. Chaque huile cible et agit sur un circuit particulier (cœur, reins, poumons, peau, etc.).
Par exemple, l'eucalyptus, éliminé par voie pulmonaire et urinaire aura un effet bienfaisant sur les poumons et la vessie. Les toxines sont drainées et évacuées, soit par l'urine, la transpiration ou les expectorations. C'est la raison pour laquelle il faut beaucoup boire (eau minérale, tisanes) lors d'un traitement aromathérapique.
Au niveau du métabolisme, on trouve des huiles essentielles aux propriétés : - toniques ou calmantes, antispasmodiques, neurotoniques, - régulatrices de la fonction thyroïdienne, à effet hypotenseur ou hypertenseur, - stimulantes de la zone rénale, limitant la production d’histamine en cas d’allergies, - régulatrices du rythme cardiaque, équilibrantes de l’appareil féminin.
Sur le système respiratoire, les huiles essentielles : - dégagent les voies respiratoires, aident l’organisme à évacuer les mucosités qui l’encombrent, - diminuent considérablement l’apparition des crises d’asthme, ont une action antiseptique profonde des voies respiratoires, sinus et cavités pulmonaires, - favorisent la fluidification des mucosités et luttent fortement contre la présence de germes pathogènes.
Sur le système circulatoire, elles peuvent : - éliminer les hématomes, être antiphlébitiques, - fluidifier et dissoudre les cellules nécrosées qui entravent la circulation sanguine et gênent le renouvellement cellulaire, avoir une action remarquable sur la cellulite, - activer la circulation sanguine et diminuer la sensation de fatigue dans les jambes, - agir sur les varices, stopper une hémorragie bénigne par leur action hémostatique.
Au niveau digestif, les huiles essentielles peuvent : - empêcher la formation de gaz digestifs (elles sont carminatives), calmer les nausées, - être apéritives et digestives, stimuler la sécrétion des sucs digestifs,
Qu'est-ce qu'un "chémotype" ?
Les scientifiques ont constaté, dans les années 1960, que la même plante présente une huile aux vertus différentes selon son origine. Ainsi, par exemple, le romarin marocain présente une biochimie très différente du romarin provençal, espagnol ou corse.
D'autre part, l’étude des particularités des huiles essentielles de la même espèce de thym (thymus vulgaris), a montré des différences très importantes de profil chimique. Ce sont les techniques d'analyse chimiques performantes actuelles qui ont permis d'avoir une connaissance plus approfondie des structures moléculaires présentes dans les huiles essentielles. Dans une même espèce botanique, cette variation chimique permet de définir précisément la nature des sous-espèces, des variétés, des cultivars et des taxons des plantes aromatiques.
D’où la notion de chémotypes ou de "familles biochimiques" (cétones, esters, coumarines, phénols, monoterpénols, etc.), fonction de la similarité de leurs propriétés, devenue un élément important pour discerner les différentes propriétés et en définir les applications. C'est une forme de classification chimique, biologique et botanique désignant la molécule majoritairement présente dans une huile essentielle. On parle alors d'huile essentielle chémotypée, ou H.E.C.T.
Une huile essentielle peut donc renfermer jusqu'à plusieurs centaines de sortes de molécules, chacune ayant des propriétés particulières (antiseptique, bactéricide, immunostimulante, décongestionnante, etc.).
Par exemple, l’huile essentielle de sauge sclarée (Salvia sclarea) contient 250 molécules différentes, dont 75 % issues de la famille des esters, et 15 % de celle des monoterpénols. Les molécules travaillent en synergie, ce qui explique la polyvalence des huiles essentielles et leur vaste spectre d'action. Une fois que l'on connaît les propriétés des chémotypes ainsi que leur concentration dans une huile essentielle, on peut déterminer quels seront les effets de celle-ci, bienfaisants ou dangereux.
Par exemple : L’huile essentielle de thym peut avoir des chémotypes différents : linalol, thymol, géraniol, thuyanol, carvacrol, génariol, terpinéol, cinéole, paracymène. En effet, cela provient du fait que le thym récolté pour en extraire l’huile essentielle ne provient pas du même sol, du même climat, des mêmes conditions. Par conséquent, le thym avec un chémotype linalol n’aura pas les mêmes propriétés thérapeutiques que le thym chémotypé thymol.
Quelles sont les différents modes d'utilisation ?
Les huiles essentielles étant composées de molécules volatiles, elles pénètrent facilement les tissus humains, qu'on les ingère, les applique sur la peau ou les respire. Le choix de la voie d'absorption dépendra tant de l'effet visé que de la nature de l'huile.
- Absorption par voie interne : Comme les huiles essentielles sont irritantes pour les muqueuses, on les mélange généralement à un peu d’huile végétale, à du miel ou à du yaourt (elles ne se diluent pas dans l'eau). On trouve aussi des huiles préparées avec de l’alcool, des oléocapsules (base d'huile végétale) ainsi que des préparations en capsules et en suppositoires. - Par voie externe : L'huile se diffuse dans l'organisme à travers la peau; on la mêle à une huile de massage ou à un onguent. - Par voie aérienne : L'huile diffusée dans l'air est absorbée par les voies respiratoires, par diffusion atmosphérique ou par inhalation.
Les différentes utilisations :
1) La diffusion atmosphérique : Elle utilise les propriétés extraordinaires de volatilité et de diffusion des huiles essentielles, dans le domaine de la purification et de la désodorisation de l’atmosphère et des voies respiratoires. C'est l'utilisation la plus facile, mais il faut utiliser uniquement un diffuseur spécial, qui permet une micro diffusion, et non pas un brûle-parfum qui altère les huiles essentielles par chauffage. La diffusion peut être contre-indiquée pour les personnes souffrant d'allergies respiratoires (asthme).
La méthode passive (poterie poreuse) ne permet qu'une faible évaporation, sans que les particules puissent agir sur la qualité de l'air. Les ventilateurs (dans les systèmes d'aération des maisons ou des autos) sont efficaces, sauf s’ils sont munis d’un filtre qui risque de retenir une partie des particules. Les diffuseurs électriques à soufflerie permettent une nébulisation des huiles et une diffusion dans un espace assez vaste.
On peut diffuser quotidiennement des huiles essentielles pour débarrasser l’air ambiant des germes pathogènes. Respirer et assimiler les huiles essentielles dans l’organisme par le simple échange pulmonaire prévient des affections microbiennes en renforçant les défenses immunitaires. Les effets les plus directs se mesurent par le dégagement des voies respiratoires et la fluidification des mucosités qui, généralement, empêchent ou gênent le processus de la respiration.
Les senteurs agréablement aromatiques génèrent sur notre inconscient une dynamisation de la respiration et favorisent une plus importante absorption d’air, notre aliment principal. Les huiles essentielles agissent positivement sur notre psychisme et leur seul parfum peut intervenir de manière appréciable dans les cas de dépression et de contrôle du poids. A défaut de diffuseur, il est bien sûr possible de mettre quelques gouttes d’huiles essentielles sur un mouchoir pour aider à dégager le nez ( Eucalyptus, Pin, Menthe...), sur le coin de l’oreiller pour bien dormir (Orange, Mandarine, Lavande, Bergamote...), sur un tapis ou dans un humidificateur...
La plupart des essences peuvent être diffusées dans une pièce dans le but d’assainir ou de désinfecter l’atmosphère (Eucalyptus, Pin ...), d’éloigner des insectes (Citronnelle, Géranium), pour créer une ambiance relaxante ou stimulante (Lavande, Menthe), ou tout simplement pour parfumer et désodoriser (Citron, Mandarine, Ylang Ylang). Certaines huiles essentielles riches en phénols (Girofle, Thym...) irritantes pour les muqueuses ne doivent pas être utilisées en diffusion. Il est déconseillé de diffuser les huiles essentielles de manière continue pendant plus de 20 minutes afin de ne pas saturer l’air et éviter ainsi des irritations.
2) L'inhalation : préconisée pour le traitement des affections des voies respiratoires, stimulant les centres olfactifs et répercutant ces effets sur le psychisme et le physique. Il suffit d'ajouter quelques gouttes d'huile essentielle à un bol d'eau chaude (non bouillante) et d'en respirer les vapeurs, une serviette sur la tête. Une inhalation sèche est aussi possible en déposant quelques gouttes sur un mouchoir propre que l'on respirera profondément.
Les huiles essentielles sont toujours agréables à respirer et cette méthode est également efficace d’un point de vue thérapeutique. C’est un excellent mode d’utilisation dans les cas d’infections broncho-pulmonaires. L’inhalation est efficace en cas de refroidissement ou de maux de gorge.
Mélanger dans un bol 5 à 10 gouttes d’huile(s) essentielle(s) respiratoires à une cuillère à soupe d’alcool à 90°, puis verser dessus un quart de litre d’eau chaude, mais non bouillante. Il suffit alors d’inhaler la vapeur dégagée en se recouvrant la tête d’une serviette ou d’un linge. L’utilisation d’un inhalateur est tout à fait possible. Si l’odeur est trop forte lors des premiers instants, élever la tête et laisser entrer un peu d’air. La fumigation doit durer 5 à 10 minutes.
3) La voie transcutanée (massages ou bains) : Peu d'huiles peuvent être appliquées pures sur la peau. Certaines huiles essentielles étant particulièrement agressives, car très riches en phénols, il est indispensable de les diluer dans une huile végétale (10 à 20 gouttes pour 1 cuillère à soupe) : huile d’avocat, huile d’amande douce, de noyau d’Abricot, huile de germe de blé ou de noisette, huile d’Olive, le jojoba, le Calophyllum, l’Argan, le Millepertuis, etc.
Pour le bain, les huiles essentielles n'étant pas hydrosolubles, elles doivent être utilisées avec un dispersant spécifique. L’application cutanée, après dilution dans une base qui met à profit la pénétrabilité des huiles essentielles, permet à celles-ci de passer par les capillaires sanguins dans l’organisme entier. Les huiles essentielles ont un extraordinaire pouvoir de pénétration. En appliquant le produit sur la peau, il suffit de quelques heures pour en retrouver des traces dans les urines. Entre-temps, les principes de la plante auront pénétré les tissus par voie sanguine. Cette facilité de pénétration cutanée est d'ailleurs utilisée en allopathie (médecine traditionnelle) pour faire pénétrer une substance médicamenteuse. Mélangé à une huile essentielle, le médicament pénètre les tissus plus rapidement et plus efficacement.
Par massages et frictions, c’est la voie idéale d’utilisation des huiles essentielles qui agiront au niveau local mais également de manière plus profonde dans l’organisme, les principes actifs traversant facilement la peau et les muqueuses, tout en stimulant l’odorat.
L’application peut également être réalisée à l’aide d’une compresse imbibée maintenue quelques minutes sur la zone à traiter. Certaines huiles essentielles peuvent être appliquées pures comme la Lavande, le Lavandin, le Tea Tree et l’Eucalyptus Smithii qui a une action respiratoire et anti-infectieuse.
Par contre, d’autres huiles peuvent s’avérer particulièrement irritantes lorsqu’elles sont appliquées pures, notamment la Cannelle, l’Origan, le Thym thymol, la Sarriette, la Girofle, la Gaulthérie, ou la Moutarde. Ne pas utiliser de Menthe en application large mais uniquement par points. Ne pas appliquer d’huile essentielle sur les parties génitales et près des yeux. Comme certaines huiles essentielles sont photo-sensibilisantes ( Bergamote, Citron, Mandarine, Santal), il est déconseillé de s’exposer au soleil après leur application. Les bains aromatiques permettre de décontracter et éliminer les stress qui bloquent souvent les fonctions vitales de l’organisme et induisent des problèmes liés au contrôle du poids, à la cellulite, aux angoisses, à l’anxiété.
4) La voie orale : si ce mode d'utilisation peut être le plus efficace, il est en revanche potentiellement dangereux car nombre d'huiles essentielles sont toxiques, notamment celles riches en cétones et en lactones. D'autres, riches en phénols sont hépatotoxiques et doivent être prises avec des huiles essentielles hépatoprotectrices et sur du court terme. C'est la voie la plus indiquée pour un "drainage hépatique".
5) La voie rectale : (suppositoires) c'est la voie de préférence pour les enfants et les nourrissons ou les personnes fragiles des muqueuses digestives. Elle a un autre avantage sur la voie digestive, la résorption par les veines anales permet un contournement du foie. Elle permet donc d'avoir un taux plasmatique intéressant alors que la voie digestive écrête les huiles essentielles par effet de premier passage hépatique. Cependant, les personnes souffrant d'hémorroïdes ou de diverticules enflammés peuvent avoir des difficultés avec l'administration des huiles essentielles par voie rectale.
6) En cuisine : On peut également utiliser les huiles essentielles pour l’aromatisation des plats.